Faune
« Villepey, une oasis de biodiversité »
Est repris ici le titre de l’ouvrage d’A. Bertini car tout y est dit en quelques mots.
Les étangs de Villepey, aujourd’hui, sont quasiment cernés par l’urbanisation galopante : une oasis donc !
De très nombreuses espèces animales, pour certaines en raréfaction, présentes à différentes saisons : une grande biodiversité donc !
Les Oiseaux
Parmi tous les cortèges faunistiques, les oiseaux constituent vraiment la richesse majeure. A ce jour, pas moins de 266 espèces d’oiseaux ont déjà été observées au moins une fois à Villepey, un chiffre exceptionnel !
L’explication tient à plusieurs facteurs convergents comme :
- la raréfaction des milieux accueillants pour les oiseaux d’eau et de roselière,
- une grande diversité des qualités d’eau allant du saumâtre au doux,
- une grande variété de milieux allant de la roselière à la sansouire en passant par la vasière,
- et enfin une gestion appropriée qui porte ses fruits progressivement.
Bien sûr toutes les espèces ne sont pas visibles tout le temps. La période des migrations d’automne et de printemps, la période de la nidification et la période de l’hivernage intéressent des espèces différentes. Contrairement à ce que l’on croit communément, toutes les saisons, à Villepey, sont propices à d’intéressantes observations.
La migration de printemps est sensible à Villepey dès la mi février avec le passage des premières hirondelles (hirondelle rustique, hirondelle de fenêtre et hirondelle de rochers) et elle se termine vers début juin. La migration d’automne elle, est sensible dès la fin juillet avec le passage des premiers limicoles (espèces à longs becs et à longues pattes, parfaitement adaptées aux marais et autres milieux humides). Quelques espèces remarquables déjà observées : ibis falcinelle, fuligule nyroca, chevalier bargette, chevalier stagnatile, bécasseau falcinelle, aigle botté, goéland railleur, bergeronnette citrine, pipit à gorge rousse, gorgebleue à miroir, phragmite des joncs.
La période de la nidification débute vers mars (pour les espèces sédentaires) et se poursuit jusqu’en septembre (pour des secondes nichées). Les espèces remarquables du site car très rares ou en fortes régressions sont le blongios nain, un petit héron, et la lusciniole à moustaches, un petit oiseau inféodé aux belles roselières. Mais il y a bien d’autres espèces intéressantes, notamment du coté des champs, comme la caille des blés ou le bruant proyer.
L’hivernage débute vers la mi-octobre et se termine entre février et avril selon les espèces. Les étangs de Villepey jouissent d’un climat particulièrement doux et lors des épisodes de grand froid, en France et surtout en Provence, peuvent devenir un refuge quand les autres sites sont pris par les glaces. Quelques espèces remarquables déjà observées : plongeon arctique, grège jougris, flamant rose, butor étoilé, eider à duvet, busard des roseaux, buse des steppes, rémiz penduline, corneille mantelée, bruant des neiges.
Une mention spéciale est à faire pour des espèces au plumage particulièrement coloré qui font aussi la réputation de Villepey tel le rollier d’Europe, le martin pêcheur, le guêpier d’Europe, la huppe fasciée, le loriot d’Europe, l’hirondelle rousseline.
Un autre intérêt ornithologique, discutable sur le plan écologique mais bien réel, est la présence d’espèces exotiques échappées de captivité telle la perruche à collier (qui niche et se multiplie depuis plusieurs années), la perruche ondulée, le bengali rouge, le pélican gris. Les cygnes tuberculés sont aussi des oiseaux d’origine captive et plusieurs couples se sont naturalisés à Villepey.