C’est sous la pluie et dans un vent assez fort que 9 téméraires ont débuté la balade conférence animée par Denis HUIN sur le thème du réchauffement climatique et ses conséquences sur le trait de côte.
Ce que nous retenons de façon générale, c’est que les spécialistes parlent désormais d’un bouleversement climatique tant les modifications et ses conséquences sont rapides , inattendues, variables d’un point du globe à l’autre… et correspondent plus aux prévisions les plus pessimistes qu’aux prévisions les plus optimistes.
Voici quelques points abordés. Ceci est forcément restrictif par rapport à l’ensemble de la conférence. Cela vous donnera sûrement envie de venir lors d’une prochaine programmation…
Le niveau moyen des océans est monté de 20 cm au cours du XX siècle, en sachant que cela s’est plutôt fait dans la deuxième moitié. Fait surprenant, le niveau de la Méditeranée est, lui, monté un peu moins.
Les modifications climatiques ont des conséquences sur la température de l’eau de surface (+0,5 degré) ce qui modifie les courants marins, qui passent alors parfois plus près des côtes, (la présence de plus en plus importante des méduses s’explique en partie par ce phénomène) sur la faune qui vit dans ces courants nourriciers (présence d’animaux marins pélagiques, rorqual, cachalot plus près des côtes), sur l’érosion des côtes bien sûr.
Sur les plages, la laisse de mer joue d’une certaine façon un rôle de tampon et d’armature face à la force des vagues, et doit donc restée en place le plus possible. Pour l’anecdote, retenez que certains éléments qui compose cette laisse de mer proviennent de lointains rivages… comme en témoigne les pierres ponces prises dans le courant Ligure au passage de la Sicile et des îles éloliennes.
Les dunes sont un moyen de lutter contre l’érosion plus efficace dans le temps comparé à des constructions en dur (enrochement, digue), qui n’ont pas cette capacité d’absorption de la force de la mer.
Ajoutez au réchauffement, les phénomènes tectoniques : La Méditerranée diminue peu à peu à cause de l’avancée de la plaque continentale africaine de 1 cm par an vers la plaque euro-asiatique, ajoutant une autre cause de montée du niveau…
Voici quelques points abordés parmi tant d’autres durant ces 2h 30 passées sur la plage des Esclamandes, oubliant la force du vent (la pluie ayant déclaré forfait), tant l’intervention était dense et argumentée.
Merci à Denis, pour cette intervention au nom de notre association dans le cadre des journées mondiales des zones humides.
La mer a couché les ganivelles
Un animateur et des participants motivés
Tags: étangs, Nature, Villepey, zone humide protégée